A l’ouverture du 27e Forum africain de l’énergie (FAE), ce mardi 17 juin au Cap, l’ancien ministre sénégalais Amadou Hott, ancien envoyé spécial du président de la Banque africaine de développement pour l’Alliance pour les infrastructures vertes en Afrique, a posé le problème de l’urgence d’une unité continentale dans le secteur énergétique. Ce, dans sur un continent où environ 600 millions de personnes vivent sans électricité.
« L’énergie est essentielle. Sans une énergie abondante, fiable, abordable et durable, nous ne pourrons pas nous transformer », a-t-il en effet déclaré devant les milliers de participants dans la salle. « En réalité, nous n’avons pas d’avenir sans énergie », a-t-il aussi rajouté
Dans son discours, Amadou Hott a présenté sa vision pour une collaboration ingénieuse dans le secteur, appelant de tout vœux à ce qu’il appelle « l’unité qu’il faut ». « Imaginez la réalité : un barrage hydroélectrique à Kinshasa alimente des usines à Lusaka. Le gaz naturel des États fluviaux du Nigeria alimente les industries de Douala », a-t-il déclaré, soulignant que les investisseurs « recherchent l’échelle, la stabilité et la simplicité ».
Selon les données, l’Afrique a besoin de 250 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour répondre à la demande énergétique, à raison de 120 milliards de dollars par an pour le secteur de l’électricité. Pourtant, le continent ne reçoit que 3 % des investissements mondiaux dans l’énergie, alors qu’il abrite 20 % de la population mondiale.
« Passons résolument du PowerPoint aux centrales électriques, des intentions aux connexions, des marchés fragmentés à une Afrique unie, électrifiée et économiquement autonome », a conclu l’ancien ministre sénégalais.