C’est ce que l’on observe à l’analyse de la dernière note de conjoncture économique de l’Uemoa publiée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’oeust (BCEAO.) Le Togo aura enregistré, en 2022, données au 30 novembre, la plus forte progression des prix du carburant dans la région sous l’effet de l’inflation devenue presque incontrolable de par le monde.
Dans son rapport d’une trentaine de pages, la BCEAO indique en effet que l’inflation, dans l’Union, s’est maintenue à un niveau élevé en novembre 2022, en liaison avec la hausse des prix des produits et services de l’alimentation, du transport et du logement. La composante «Transports», précise-t-elle, s’est accrue de 7,0% après une hausse de 8,0% le mois précédent.
« Cette décélération est subséquente à la stabilisation des prix à la pompe au cours de la période sous revue. Le rythme de progression des prix demeure cependant élevé, en glissement annuel, en raison des relèvements successifs des prix des carburants », poursuit le document.
En effet, explique l’institution, dans le sillage de l’envolée des cours mondiaux de pétrole brut, la hausse des prix à la pompe de l’essence sur un an atteint 38,6% au Togo, 26,0% en Côte d’Ivoire, 25,0% au Bénin, 22,3% au Mali, 22,0% au Burkina, 15,5% en Guinée-Bissau et 14,8% au Sénégal, à fin novembre 2022.
Pour le gasoil, la progression des prix se situe à 63,5% au Togo, 36,4% au Mali, 33,3% au Bénin, 24,2% au Niger, 24,2% au Burkina, 14,8% en Guinée-Bissau et 6,5% en Côte d’Ivoire.
En rappel, la dernière augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe remonte au 18 juillet 2022. Depuis, le Super sans plomb est cédé à 700 FCFA le litre, contre 850 FCFA pour le gasoil. Pour sa part, le pétrole lampant est vendu à 650 FCFA le litre, et celui du Mélange 2 temps à 788 FCFA.