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Contre le terrorisme, le Togo déploie une stratégie triptyque

Ces dernières années, le Togo a été la cible d’attaques terroristes violentes et meurtrières particulièrement dans la région septentrionale. Pour renforcer la sécurité de ses concitoyens et contrer les attaques, le Chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé a adopté une approche reposant aussi bien sur les mesures sécuritaires, de prévention que de développement. Pour les autorités togolaises, il s’agit de répondre à ce nouveau défi sécuritaire de manière globale.

Le 20 juillet dernier, le Togo a été une nouvelle fois victime d’une attaque terroriste. Les terroristes ont attaqué un poste avancé des forces de défense et de sécurité togolaises à Kpinkankandi, dans la région des savanes. Depuis quelque temps, le gouvernement togolais a décidé de ne plus communiquer les chiffres des victimes. Par conséquent, aucun bilan officiel n’a été communiqué. Mais selon les informations de diverses sources, cette attaque qui a été particulièrement violente.

Le Togo a connu ses premières attaques en 2021. Depuis la sécurité a été sérieusement renforcée dans la région des savanes, frontalière avec le Burkina Faso où les terroristes sèment la terreur. Pour venir à bout de la nébuleuse terrorise, le gouvernement joue sur trois tableaux : sécurité, prévention et développement.

Une réponse sécuritaire et prévention

Bien avant les attaques, c’est-à-dire en 2018, le Chef de l’Etat togolais a mis en place l’opération Koundjoare. Une mesure opérationnelle visant la protection des frontières du pays. « Nous devons être à même de remporter les victoires militaires dans un contexte de menaces protéiformes et de conflit asymétrique », a déclaré Faure Gnassingbé en avril 2024 lors d’une réunion de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme en Afrique.

D’autres mesures sont venues s’ajouter à l’opération Koundjaore. Dés les premieres attaques, les autorités ont décrété l’état d’urgence sécuritaire. Grace à cette mesure, il a été procédé a un renforcement de la sécurité, du maintien de la vigilance des populations et la mise des forces de défense et de sécurité dans les meilleures dispositions. «Quand on regarde ce qui se passe dans les autres pays limitrophes, il est impératif de renforcer la sécurité dans la région des Savanes », a soutenu l’ancien officier et homme politique, Gerry Taama.

Dans les mesures de prévention, il faut noter aussi la création en 2019 du Comité interministériel de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CIPLEV). Mécanisme non militaire, il a pour mission, d’une part, « d’éradiquer ou de réduire sensiblement la propagation de l’extrémisme violent sur l’ensemble du territoire togolais » et d’autre part, de « renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité et la société civile ».

Déploiement des projets sociaux

En 2022, le Togo s’est doté d’une stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme violent (2022-2026) qui vise à prévenir et réduire les risques de radicalisation et de terrorisme dont les principaux axes sont : la promotion de la paix et de la cohésion sociale, le renforcement de la gouvernance et de l’Etat de droit ainsi que le développement économique et social inclusif.

Dans le cadre de cette stratégie, il a été lancé le Programme d’Urgence pour la Région des Savanes (PURS). Des actions menées dans le cadre de ce programme ont permis d’améliorer significativement le quotidien des populations locales. Dans le secteur de l’eau, l’accès à l’eau potable s’est ainsi étendu à près de 80.000 nouvelles personnes, faisant progresser le taux de desserte en milieu rural, de 64 % en 2021 à 73,5 % en 2022. Avec un taux moyen d’accès à l’électricité de 66%, l’électrification rurale a également progressé avec 15.000 ménages supplémentaires raccordés à l’électricité, faisant passer le taux de 22 % en 2021 à 27 % en 2022.

Enfin, le réseau de pistes rurales, indispensable pour le désenclavement de la région et l’écoulement des produits, a été amélioré de 15 à 20%. « Que ce soit dans les domaines des pistes rurales, de la santé, de l’éducation, de l’agriculture, des infrastructures et bien d’autres, des efforts se poursuivront pour accélérer la mise en œuvre des projets et programmes socioéconomiques. Ces mécanismes contribueront à préserver la sécurité et à lutter contre le terrorisme », a indiqué le chef de l’État togolais début 2023.

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