Lancées le 1er décembre 2022 à Lomé, les Rencontres Pays RHMag prennent fin ce vendredi dans la capitale togolaise. La première journée des travaux a été marquée, entre autres, par un panel inaugural avec Didier Acouetey d’Africsearch, cabinet de recrutement et de conseil en Ressources Humaines, et Thierry Awesso, PDG de la société d’oléagineux Nioto.
L’adéquation Formation-Emploi était au centre des échanges. D’entrée, Thierry Awesso a indiqué que les centres de formation doivent former les jeunes à travailler sur le terrain à la sortie de leurs formations.
Selon les statistiques présentées, le marché de l’emploi en Afrique accueille 11 millions de jeunes chaque année. Mais en réalité, souligne-t-on, 80% de ces jeunes ne répondent pas aux profils et aux attentes des recruteurs. A cet effet, le PDG de Nioto demande aux gouvernements d’ « agir sur la structure et l’organisation de la formation universitaire pour un rendement plus efficace en termes d’insertion ». Affirmant qu’ils doivent « prendre en compte des études de cas et des activités pédagogiques pour développer auprès des jeunes l’esprit méthodique et la capacité d’anticiper et de résolution des problèmes au sein des entreprises ».
« Dieu lui-même est passé à la technologie 4.0 »
Pour sa part, Didier Acouetey du cabinet AfricSearch a précisé que le débat ne se limite pas seulement à l’incompétence des jeunes qui font leur entrée sur le marché de l’emploi. Mais il doit également être étendu à « l’incapacité des recruteurs à suivre également l’évolution du temps ». Et de se demander même si, aujourd’hui, il faut parler d’adéquation formation-emploi ou d’adéquation emploi-formation. Laissant l’assistance dans une profonde réflexion.
Pour Didier Acouetey, le RH doit maintenant jouer le rôle de régulateur en fournissant un cadre adéquat avec des équipements modernes aux personnels. D’ailleurs, du côté des recruteurs, Thierry Awesso aura suggéré une évolution du système de recrutement. Avant de terminer en affirmant : « Dieu lui-même est passé à la technologie 4.0 alors que nous entreprises sommes toujours à 2.0, ce qui ne facilite pas l’arrivée de nouvelles compétences ».