Entamé depuis quelques années au Togo, le processus de décentralisation devrait franchir une nouvelle étape avec l’organisation prochaine des élections régionales. Une dernière étape qui consacre la volonté du chef de l’Etat de consolider la marche du pays vers une gouvernance décentralisée avec plus de démocratie.
Ces dernières années, le Togo a enregistré des avancées indéniables en matière de démocratie. Mais le président Faure Gnassingbé s’est engagé à faire plus pour mettre définitivement son pays sur les rails d’un développement durable. C’est ainsi que le gouvernement s’est doté, en 2016, d’un calendrier pour la décentralisation.
Après la mise en place d’un cadre juridique des collectivités territoriales, des acteurs et des compétences dévolues, le pays a organisé en juin 2019 les élections municipales, les premières depuis trente-deux ans, assurant la légitimité démocratique des décideurs à l’échelon communal. Ainsi, les conditions fondamentales à la décentralisation progressive du Togo sont réunies.
« Le pays a connu une avancée notable dans son processus de décentralisation avec la tenue des élections locales en juin et août 2019 dans 117 communes qui rend les gouvernements locaux plus légitimes devant leurs administrés », souligne Zikpi Komi Nyuiadzi, expert en décentralisation dans le Rapport analytique sur la mise en œuvre du processus de décentralisation au Togo datant de 2020.
Pour accompagner le processus, le gouvernement dispose depuis 2020 d’un département ministériel chargé du développement des territoires. Ce ministère crée par Faure Gnassingbé exprime bien la volonté du premier magistrat togolais de faire de ce processus une réussite.
« Notre appui trouve son origine dans la détermination du chef de l’Etat à instaurer une véritable gouvernance et à renforcer la démocratie terrain tout en favorisant le tissu économique des territoires », a expliqué Essomanam Edjeba, le ministre délégué en charge du développement des territoires.
Les prochaines élections régionales sont donc l’autre étape cruciale du processus de décentralisation engagé pour l’enracinement de la bonne gouvernance dans le pays. Ces élections devront permettre d’élire les conseillers régionaux qui, à leur tour, choisir les membres du sénat, une institution prévue par la Constitution togolaise.
D’ailleurs, dans sa volonté de conduire le processus électoral de façon consensuelle, l’exécutif a créé la Concertation nationale entre acteurs politiques (CNAP), un cadre de dialogue des acteurs politiques où les propositions sont débattues. Pour ce scrutin, le gouvernement devrait dévoiler dans les prochaines semaines le chronogramme complet.
Certes, les défis restent encore à relever. Mais le Togo est définitivement ancré dans la décentralisation avec en ligne de mire l’amélioration des conditions de vie des citoyens. « Le gouvernement s’y met et compte sur tous les acteurs pour y arriver », a déclaré le Premier ministre, Victoire Tomégah-Dogbé, lors du Conseil national suivi de décentralisation (CNSD) en novembre dernier.