Les ministres de l’agriculture et des finances des pays de la CEDEAO et du Sahel, des industriels du secteur des engrais et des institutions régionales et internationales tiennent, les 30 et 31 mai 2023, à Lomé une table ronde de haut niveau sur les engrais et la santé des sols.
Organisée avec le soutien de la Banque mondiale, cette rencontre vise à favoriser les réformes et les investissements pour rendre les engrais plus accessibles et abordables à travers l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Selon la Banque mondiale, l’Afrique de l’Ouest traverse la pire crise alimentaire qu’elle ait connue depuis dix ans, avec 28,9 millions de personnes dépendant actuellement de l’aide alimentaire d’urgence.
« Si des mesures appropriées ne sont pas rapidement prises dans la région, ce sont 41,9 millions de personnes qui pourraient se retrouver en situation d’insécurité alimentaire entre juin et août 2023 », a lancé Allocution de Madame Boutheina Guermazi, Directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient de la Banque mondiale.
Au cours des travaux de Lomé, les participants s’entendront sur une feuille de route commune pour appuyer la mise en œuvre d’un Plan d’Action décennal pour le renforcement de la filière des engrais et l’amélioration de Santé des Sols en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
Ils discuteront également d’une série d’engagements et de mesures concrètes afin de développer un système durable et compétitif pour produire et fournir à temps des engrais de haute qualité, à des prix concurrentiels, pour les producteurs agricoles d’Afrique de l’Ouest et du Sahel.
« Il urge d’agir vite pour résoudre la crise des engrais en Afrique de l’Ouest et au Sahel pour apporter des solutions aux agriculteurs locaux qui ont un besoin urgent d’avoir accès à des engrais de qualité et à des prix abordables. Et il importe que ces solutions soient des solutions régionales, impliquant une utilisation rationnelle des ressources naturelles disponibles dans la région et leur exploitation raisonnée pour produire des engrais locaux à des coûts raisonnables », préconise Directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient de la Banque mondiale.