Le ministre de l’Économie et des Finances a présenté, lors du Conseil des ministres du mercredi 24 mai 2023, la situation économique et financière ainsi que le financement de l’économie à fin décembre 2022 et au premier trimestre 2023 au Togo.
Selon Sani Yaya, l’inflation mondiale a atteint en 2022 une moyenne de 8,7 %, contre 4,76 % en 2021. Cette situation s’explique, précise-t-il, par les fortes tensions inflationnistes liées aux effets des différentes crises que le monde a connues.
Dans la zone UEMOA, le taux de croissance économique est estimé à 5,7 %, contre 5,9 % en 2021, avec un taux d’inflation moyen de 7,1 %, contre 3,5 % l’année précédente. Au Togo, la conjoncture économique, par rapport à 2021, se caractérise par une évolution globalement satisfaisante de l’activité économique, notamment grâce à une bonne dynamique observée dans le trafic portuaire et aéroportuaire, ainsi qu’à une augmentation du financement de l’économie, en particulier pour les petites et moyennes entreprises.
Plus spécifiquement, dans le domaine des systèmes financiers décentralisés (SFD), le volume des nouveaux crédits accordés par les institutions de microfinance s’est élevé à 255,2 milliards de FCFA en 2022, contre 196,8 milliards de FCFA en 2021 selon l’argentier togolais. « Cette évolution a permis d’augmenter le montant des crédits des SFD à 288,2 milliards de FCFA, contre 225,7 milliards de FCFA il y a un an ».
Les évolutions conjoncturelles en 2022 sont globalement conformes aux estimations et prévisions du cadre macroéconomique. Les estimations tablent sur une croissance réelle du PIB de 5,8 % en 2022, contre 6 % en 2021, indique le ministre des Finances.
Il note également que la plupart des banques centrales, comme la Réserve fédérale américaine, la Banque centrale européenne et la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, ont resserré leur politique monétaire, rendant ainsi l’accès au financement sur les marchés financiers de plus en plus difficile.
Face à ces difficultés de financement et dans un souci de prioriser les dépenses, le gouvernement a engagé des analyses en vue d’ajuster ses prévisions de dépenses pour l’année 2023. Il n’exclut pas la présentation prochaine d’un projet de loi de finances rectificative à l’Assemblée nationale dans ce contexte.