Au Togo, plusieurs projets sont mis en œuvre pour créer de l’emploi aux jeunes. Ce, conformément à la vision du gouvernement qui, à l’horizon 2030, met les moyens pour disposer d’une jeunesse togolaise épanouie, autonome et responsable qui participe pleinement à la construction nationale, en particulier dans le domaine de l’accélération de la croissance et du développement socio-économique.
« La question de la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes, a toujours été une préoccupation majeure dans notre pays ». Cette affirmation du Premier ministre Victoire Tomegah-Dogbé lors de la session inaugurale du Haut Conseil pour l’Emploi des Jeunes, en avril 2021, vaut son pesant d’or.
Une panoplie de programmes
En effet, le gouvernement togolais a initié et mis en œuvre divers programmes qui visent essentiellement trois objectifs : le renforcement de l’employabilité des jeunes, l’autonomisation économique des jeunes et le renforcement de leurs capacités entrepreneuriales.
Au rang de ces programmes, l’on cite le Projet d’appui à l’employabilité et à l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (PAEIJ-SP) qui, en quatre ans, a pu créer 35.000 emplois directs et 600 000 emplois indirects surtout dans le secteur agricole. C’est aussi le cas du Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (FAIEJ) créé en 2006. Il s’agit d’un dispositif du gouvernement qui a pour objectif l’insertion socio-professionnelle des jeunes par la création des opportunités d’emploi.
Autre outil mis en place par le gouvernement, c’est le Mécanisme incitatif de financement agricole (MIFA) fondé sur le partage de risques. Ce mécanisme accompagne le secteur agricole à accéder au financement, ce qui favorise aussi l’emploi des jeunes.
Le taux de chômage est passé de 6,5% en 2011 à 3,9% en 2018
En plus de ces programmes phares, des structures de créativité et d’innovation, des incubateurs, dédiées aux jeunes startups sont mises en place. C’est le cas de Nunya-Lab qui permet de découvrir et de cultiver le génie togolais. De même, la mesure présidentielle d’octroi des 25% des marchés publics aux jeunes et aux femmes entrepreneurs également lancée par le chef de l’Etat est un dispositif complémentaire pour soutenir justement ces entreprises jeunes et les aider à croître.
Ces actions, entre autres, ont permis d’obtenir des résultats qui positionnent le Togo au rang des pays qui présentent les plus faibles taux de chômage dans la sous-région. De 6,5% en 2011, il est passé à 3,9% en 2018 dans la population globale et de 8,1% à 6,8% dans la population jeune.
Par ailleurs, le gouvernement a, depuis quelques années, mis un point d’orgue sur l’amélioration de l’environnement des affaires afin de le rendre plus favorable à l’investissement privé. Des réformes ont ainsi été menées et se poursuivent afin d’encourager les jeunes à investir et à entreprendre.
Définir et améliorer les politiques d’emploi des jeunes dans un cadre partenarial structuré et inclusif
« La feuille de route gouvernementale offre le cadre propice pour accélérer la création d’emplois décents au profit de la jeunesse. Son caractère ambitieux, intégré est une réelle opportunité pour nous tous d’approfondir les résultats que nous avons pu obtenir ces dernières années avec les différents programmes dédiés à la jeunesse », selon le Premier ministre.
Et d’ajouter : « notre stratégie tout en permettant l’amélioration du capital humain à travers plus de formation, formation adaptée aux besoins, et de protection sociale, prévoit la mise en place de mécanismes et d’infrastructures pour plus de création d’emplois en s’appuyant sur les secteurs porteurs de croissance. C’est le cas de notre agriculture que nous voulons modernisée, plus attractive et génératrice de beaucoup plus de revenus. C’est aussi le cas d’autres secteurs le tourisme, le numérique, l’économie maritime, la logistique ».
Dans la même dynamique, la création de la Coalition Nationale pour l’Emploi des Jeunes émanait de la volonté politique du gouvernement de trouver des solutions holistiques, intégrées, cohérentes tirant profit des potentialités de notre pays. Et c’est justement pour faire face à cette problématique qui altère le potentiel des jeunes et les expose à des vulnérabilités diverses. L’initiative visait à mettre en place une instance regroupant des décideurs, des acteurs du secteur privé, et de la société civile. Un instrument de concertation, dont la mission était de définir et d’améliorer les politiques d’emploi des jeunes dans un cadre partenarial structuré et inclusif.
Quid du volontariat
Le pays a également sur la formation professionnelle et le volontariat pour contribuer à relever les défis de la création d’emploi. « Le volontariat est une option d’engagement ouverte à tous les jeunes désirant consacrer 4 à 24 mois de leur vie au service des autres, pour créer du lien, donner et recevoir, à travers des missions d’intérêt général dans divers domaines tels que la solidarité et la lutte contre l’exclusion, l’éducation, l’environnement, le sport et la culture, etc. », a déclaré Myriam Dossou d’Almeida, ministre du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes en 2022.
« Pour les jeunes, le volontariat est l’une des voies assurées pour prendre part aux défis actuels, et se sentir utiles tandis qu’il offre aux seniors, l’opportunité de jouer un rôle précieux dans la transmission des savoirs tout en vieillissant de façon active, en apprenant de cette jeunesse qui les bousculent avec ses nouveaux codes », a-t-elle ajouté.