À quelques mois de la 28e Conférence des Parties (COP28) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Women Environmental Programme au plan mondial (WEP) renforce les capacités des femmes africaines sur les négociations sur le changement climatique à Lomé. La session ouverte ce lundi 24 avril à Lomé devrait les aider à élaborer des stratégies pour s’engager efficacement à la COP28 prévue à Dubaï aux Émirats arabes unis du 30 novembre au 12 décembre 2023.
L’atelier ouvert par le ministre togolais de l’Environnement Katari Foli-Bazi, vise à renforcer la représentation et la participation des femmes africaines à la prochaine conférence sur le changement climatique et à d’autres réunions environnementales mondiales, régionales et nationales conduisant à une meilleure prise en compte de leurs besoins dans les résultats des réunions.
Les organisateurs de cette rencontre pensent en effet, qu’il faut davantage de femmes africaines à la table de négociations pour participer et négocier leurs revendications à partir d’une position plus informée et plus compétente. Cependant, la participation des femmes africaines aux négociations sur le changement climatique est faible par rapport à d’autres femmes dans d’autres parties du monde. Cela est lié à une connaissance insuffisante des processus de changement climatique et à un manque de compétences en négociation. Les défis susmentionnés ont fait que l’Afrique est constamment perdante dans les décisions relatives aux changements climatiques qui permettraient de remédier à la vulnérabilité des femmes et de l’Afrique aux impacts du changement climatique.
De façon spécifique, il s’agit d’un cadre de formation des jeunes et nouvelles femmes négociatrices sur les changements climatiques, et aux points focaux genre de la CCNUCC sur les négociations sur les changements climatiques. On voudrait fournir aux participantes, des connaissances et une compréhension des processus de la CCNUCC et enfin, renforcer le soutien et la synergie de l’AWGGCC avec le Groupe africain de négociateurs. L’atelier est organisé en faveur des membres de l’AWGGCC, aux négociatrices actuelles, aux jeunes négociatrices, aux points focaux de la CCNUCC pour l’égalité des sexes et aux OSC, provenant de différents pays et régions d’Afrique.
Saluant l’organisation de cette rencontre au Togo, le Ministre. Katari Foli-Bazi a indiqué que l’atelier s’aligne sur les politiques du Togo en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les changements climatiques et rentre également dans la mise en œuvre des Contributions déterminées au niveau national (CDN) révisées au Togo et de la feuille de route du gouvernement, Togo 2025.
« Le Groupe de travail africain sur le genre et le changement climatique est comme un tink tank pour les négociateurs africains. Il est doté de connaissances, de documentations et d’outils nécessaires pour mener des négociations à n’importe quel niveau. Et c’est pourquoi WEP s’est associé avec eux pour renforcer nos capacités pour être mieux aguerries dans le contexte de négociations sur les changements climatiques » a déclaré pour sa part, Dr Priscilla Achakpa, fondatrice et Présidente mondiale des organisations WEP.
Dans son mot de bienvenue, Essivi Acakpo-Addra Tsonya, Ingénieure Environnementaliste et Directrice Exécutive de WEP-TOGO n’a pas manqué d’exprimer l’immense joie qui l’anime pour le choix porter sur le Togo et sa structure au niveau national pour accueillir et organiser cet évènement.
Cette session de trois jours pour rappel, fait partie du programme d’échange Sud-Sud du projet Climate Action Africa (CAA) qui vise, entre autres, à renforcer les capacités des négociateurs Sud-Sud. Ledit projet CAA est financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par Alinea, Econoler et WSP.
