Au Togo, la justice militaire a rendu son verdict, lundi 7 novembre 2023 dans le procès lié à l’assassinat du Colonel Bitala Madjoulba, mettant ainsi un terme à un mois de débats.
Dans le cadre de ce procès, le général Abalo Kadangha, ancien chef d’état-major général des forces armées togolaises, a été condamné à une peine de vingt ans de prison. Il a été reconnu coupable de complot contre la sûreté intérieure de l’État, de complicité dans l’assassinat du commandant du 1er Bataillon d’Intervention Rapide (1er BIR) en mai 2020, ainsi que d’entrave au bon fonctionnement de la justice.
Par ailleurs, Songuine Yendoukoa, le chauffeur de Feu Bitala Madjoulba, a été reconnu coupable de l’assassinat de son patron le 4 mai 2020. En plus de l’assassinat, il a été accusé de complot contre la sécurité intérieure de l’État et d’entrave au bon fonctionnement de la justice, ce qui lui a valu une peine de 15 ans de prison.
Le Lieutenant-Colonel Ali Kodjo a également été condamné à 15 ans de prison, étant reconnu coupable de complicité dans l’assassinat, de complot contre la sûreté intérieure de l’État et d’entrave au bon fonctionnement de la justice.
Le Commandant Balakyème Bouwè, qui dirigeait l’Unité de Sécurité Militaire (USM) et la soldate Laletou Akouna ont été condamnés à une peine de 5 ans de prison pour complot contre la sûreté intérieure de l’État et entrave au bon fonctionnement de l’État.
Tous les condamnés ont été déchus de leur statut militaire. De plus, une amende d’un milliard de FCFA a été imposée à leur encontre en dommages et intérêts envers l’État togolais, ainsi qu’une somme symbolique d’1 franc à verser à la famille de Madjoulba.
Notons également que le lieutenant-colonel Senam Agbonkou, ancien commandant en second du Colonel Bitala Madjoulba, et le commandant Kpatcha Atèkpè, adjoint au commandant de l’unité de sécurité militaire, ont été acquittés.