Le Réseau des femmes et Développement (REFED) a démarré le 23 mars 2023, 06 sessions de formations sur « les stratégies de prise de parole en public » en faveur de ses membres dans la région des savanes. La première session a concerné 44 femmes leaders venues des cantons de Cinkassé, Noaga, Gouloungoussi et Boadé, qui ont bénéficié de ce renforcement de capacités du 27 au 29 mars dernier et ce, dans le cadre du projet « Bâtir le Leadership socio-économique des femmes de la région des Savanes au Togo ».
L’objectif de ces formations selon Confort Kabissa-Lamboni, Coordinatrice du réseau, est de permettre à au moins 198 femmes de 18 cantons de Tône, Cinkassé, Kpendjal et Kpendjal-Ouest frontaliers au Burkina et au Bénin, de maîtriser les stratégies d’expression, de plaidoyers, de prise de parole en public afin de défendre leurs préoccupations et intérêts socioéconomiques au niveau communautaire, préfectoral, régional et national.
« Nous avons développé pour ces femmes leaders identifiées dans leurs cantons des modules sur le leadership et la prise de parole en public d’une part, le leadership et plaidoyer d’autre part. Nous avons insisté au niveau de la prise de parole en public sur comment s’exprimer en public, les trois piliers pour bien parler en public, les attitudes d’un leader pendant la prise de parole avec un accent particulier mis sur l’auto-préparation de la prise de parole au niveau de l’orateur, du message à véhiculer tout en tenant compte de l’auditoire ; et en ayant à l’esprit que chaque pilier appelle à un certain nombre d’aspects à prendre en compte », a laissé entendre Bénédicte Tiame Lare, Experte en leadership, cohésion sociale, culture de la paix, le vivre-ensemble et la prévention de l’extrémisme violent, formatrice lors de ces sessions.
Au niveau du module « Leadership et plaidoyer » poursuit-elle, il a été question, après avoir défini le plaidoyer, de donner son but, son contexte et sa finalité, insister sur les stratégies et les techniques du plaidoyer et finir par les éléments fondamentaux d’un plaidoyer. Elle a fait savoir aux participantes, qu’un plaidoyer nécessite la constitution d’un groupe de pression ayant un objectif, utilisant des données collectées, ciblant un public bien déterminé pour la présentation d’un message précis en ayant auparavant mobilisé les fonds pour leur politique sans oublier les alliés et l’évaluation de l’action à la fin.
Dans cet élan, les cinq éléments fondamentaux du cadre conceptuel d’un plaidoyer ont été présentés aux participantes. Il s’agit de l’identification des thèmes pour l’action de politiques, la formulation des solutions, la mise en place d’une solution politique, la réunification des thèmes, des solutions, la volonté politique pour l’action de politique et enfin, l’évaluation de l’action politique. Comme on peut s’y attendre, vue la participative active lors des formations, les participantes se sont réjouies de cette initiative qui leur permettra d’abandonner la résignation, la peur, la honte et de s’auto-défendre par l’expression.
Photo de famille des participantes de la 2e session de formation
La deuxième session de formation sur les mêmes thématiques s’est poursuivie du 30 mars au 1er avril dernier en faveur de 44 autres femmes leaders venues de Nadjoundi, Samnaba, Biankouri et Timbou. Jusqu’au 15 avril prochain, ce sera au total six sessions de formations qui s’exécuteront dans le souci de former un pool de femmes leaders, outillées pour un meilleur leadership des femmes dans la région des Savanes.
Le projet, il faut le rappeler, est financé par USAID-PRAPC.