C’est l’une des informations que l’on retient, ce week-end, d’un message délivré par le général Yark Damehane, ministre de la Sécurité et de la Protection civile en marge de la cérémonie de clôture du Forum des producteurs agricoles du Togo tenu le 14 janvier à Dapaong, dans la région des savanes.
« Je suis trop peiné et embêté qu’on me remonte que ce sont mes propres frères pour qui on ne dort pas qui sont à la tête des réseaux de ventes du carburant frelaté. Ces carburants vendus très cher aux terroristes qui viennent en retour nous attaquer », a déclaré le ministre cité par Radio Mataog, une webradio qui émet de la région.
Avec un ton sincère et très sec, relate le confrère, le natif des savanes a montré clairement sa déception face aux mauvais agissements de certains citoyens.
« Certains paient des vivres ici qu’ils vont livrer aux terroristes contre des montants très élevés et sont contents en retour d’avoir gagné dignement l’argent », relève-t-il. « Nous les considérons comme des receleurs. Qu’ils sachent qu’ils payeront devant Dieu », s’en offusque le ministre.
« Dans cette affaire, aucun ministre ni député ou cadre ne pourra négocier votre libération si on vous prend. Certaines personnes détiennent des informations et ne veulent pas les livrer aux autorités, qu’ils sachent qu’ils sont aussi complices. (…) Les autorités sont tous les jours accessibles, vous pouvez les appeler à tout moment », a conclu ajouté Yark Damehane en présence du président Faure Gnassingbé qui échangeait avec les forces vives de la région sur les efforts déployés par le gouvernement dans le cadre du programme d’urgence sécuritaire pour la savane.
« Cette bataille ne peut être menée par les forces de sécurité seules, il faut que nos populations collaborent », dira le chef de l’Etat.
En rappel, les autorités locales et sécuritaires venaient d’interdire la vente du carburant dit frelaté dans la région des savanes.