L’encours de la dette publique du Togo est ressorti en 2023 à 3 707,84 milliards de FCFA contre 3 337,36 milliards de FCFA un an plus tôt, soit un accroissement de 11,1 % induit par la hausse du niveau des dettes extérieure (+10,5 %) et intérieure (+11,5 %). C’est ce que relève la note d’information du Togo présentée aux investisseurs du marché régional de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). Extrait.
L’encours de la dette publique du Togo est ressorti en 2023 à 3 707,84 milliards de FCFA contre 3 337,36 milliards de FCFA un an plus tôt, soit un accroissement de 11,1 % induit par la hausse du niveau des dettes extérieure (+10,5 %) et intérieure (+11,5 %). Ce niveau de la dette publique est essentiellement composé de la dette restante due, soit 98,9 % contre 1,1 % d’arriérés. L’encours de la dette publique, en dépit de son accroissement, est demeuré en dessous de la norme communautaire de 70% préconisée par l’UEMOA. En effet, le ratio dette sur PIB s’est affiché à 66,1 % contre 65,4 % en 2022.
L’analyse de l’évolution de l’encours montre qu’il est passé de 56,1 % du PIB en 2018 à 53,6 % en 2019 imputable à la mise en œuvre du programme triennal (2017-2019) au titre de la facilité élargie de crédit avec le FMI. Ce programme visait, entre autres, à réduire le déficit budgétaire global de façon significative en début de période afin d’assurer la viabilité de la dette. A partir de 2020, la couverture des dépenses liées à la riposte contre la Covid-19, celles entrant dans la lutte contre l’insécurité dans la région des savanes et la mise en œuvre des projets inscrits dans la feuille de route gouvernementale 2021-2025 ont induit une importante mobilisation de ressources faisant passer l’encours de la dette de 2 197,74 milliards de FCFA en 2019 à 3 370,84 milliards de FCFA en 2023. Ce niveau de dette comprend peu d’arriérés. En effet, ces derniers ne représentent que 41,67 milliards FCFA.
La dette publique est davantage tirée par la dette intérieure qui a représenté 61,4 % de la dette totale en 2023 contre 61,2 % en 2022. La dette intérieure est ressortie à 2 276,15 milliards de FCFA, soit 40,6% du PIB en 2023 en progression de 0,6 point par rapport à son niveau de 2022. Cette progression est induite par la mobilisation d’importantes ressources sur le marché sous-régional à travers les émissions de titres par adjudication et syndications. En effet, le Togo a mobilisé en 2023, 701,70 milliards FCFA contre 630,501 milliards FCFA un an plus tôt, soit un accroissement de 11,3 %.
Les titres émis en 2023 sont constitués de 393,45 milliards de FCFA d’obligations de Trésor et de 308,25 milliards de FCFA de Bons de Trésor, soit respectivement 56,1 % et 43,9 % des émissions totales.
S’agissant de la dette extérieure, elle a enregistré une hausse de 10,5 % en 2023 par rapport à son niveau de 2022 en ressortant à 1 431,68 milliards de FCFA. Cette évolution de l’effet conjugué des tirages pour 204,35 milliards de FCFA, des tirages antérieurs reçus en 2023 de 37,18 milliards de FCFA, des remboursements pour 86,65 milliards de FCFA et des fluctuations de taux de change et d’autres ajustements pour environ une valeur déficitaire de 19,32 milliards de FCFA25.
L’analyse de l’encours de la dette rapporté au PIB des pays de l’UEMOA classe le Togo parmi les pays ayant l’un des taux les plus élevés après le Sénégal et la Guinée Bissau. En effet, le ratio Dette/Pib du Togo est de 66,1% en 2023 après la Guinée Bissau (81,6%) et le Sénégal (69,4%). Le Togo se retrouve légèrement en dessous de la norme communautaire de 70% alors que la Guinée Bissau est largement au-dessus et le Sénégal suffisamment proche de la norme. Le Mali avec un ratio Dette/PIB de 51,7 % se retrouve être le pays relativement le moins endetté de l’espace UEMOA.
Le profil de maturité de la dette montre que la dette de moyen et long terme représente 94,71 % de la dette totale contre 5,29 % pour la dette de court terme en 2023. Sur toute la période sous revue, la dette de moyen et long terme est plus importante.
