Au Togo, le taux d’inflation s’est établi à +2,6%, en avril, contre +2,7% en mars selon les donnes communiquées par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). Dans l’ensemble de l’Union, il est ressorti en hausse par rapport à son niveau du mois précédent, en lien avec l’augmentation du rythme de progression des prix des produits alimentaires, combinée à celle de la composante logement.
« Le taux d’inflation est ressorti, en glissement annuel, à 3,7% en avril 2024, en hausse par rapport à son niveau du mois précédent. L’analyse par fonction montre des accélérations au niveau des composantes “produits alimentaires” (+4,9% en avril 2024 contre +3,3% en mars 2024) et “logement” (+4,3% contre +3,3% précédemment) », renseigne la Banque centrale.
Les prix des produits alimentaires ont enregistré une augmentation de 4,9% au cours du mois sous revue, après une progression de 3,3% un mois plus tôt, sous l’influence de la hausse des prix des légumes frais (+13,1% contre +11,3%) et des céréales (+7,6% contre +5,0%).
S’agissant de la composante “logement”, le regain de tension affiché est en lien avec la hausse des prix des combustibles solides (+13,4% contre +7,9%), notamment le bois et le charbon de bois au Bénin, au Niger, au Mali et au Sénégal. Il résulte également du renchérissement de l’eau potable vendue aux bornes fontaines au Niger.
L’analyse par pays révèle des augmentations de l’inflation au Niger (+11,0% contre +8,5%), au Burkina (+3,7% contre +2,6%), au Bénin (+3,1% contre +0,0%), en Guinée-Bissau (+2,9% contre +2,3%) et au Mali (+0,9% contre -2,0%). Par contre, des décélérations sont notées au Sénégal (+2,3% contre +3,3%) et au Togo (+2,6% contre +2,7%). L’inflation est restée stable à 3,8% en Côte d’Ivoire. Le regain d’inflation dans certains pays de l’Union s’explique par la progression des prix des céréales locales, notamment au Bénin (+41,2%), au Burkina (+2,3% contre -0,3%), en Guinée-Bissau (-6,2% contre -13,7%) et au Niger (+29,8%).