Longtemps restée dans un état de délabrement, l’Université de Lomé a, ces dernières années, changé radicalement de visage.
Autrefois surnommé « la brousse » en raison de l’état des lieux, le temple du savoir de Lomé, le premier du pays, renaît au rythme de coups de pioche. Cette université présente aujourd’hui un visage beaucoup plus reluisant mettant les étudiants dans des conditions d’étude plus confortables.
En effet, depuis 2016, les autorités universitaires, avec l’appui du président togolais Faure Gnassingbé, ont élaboré et adopté un plan directeur de développement visant à donner une nouvelle image à l’Université de Lomé. « La motivation principale de la rénovation du campus universitaire, c’est le bon sens parce que l’état dans lequel se trouvaient les infrastructures laissait à désirer et n’était pas à la hauteur des standards internationaux, en matière universitaire. Donc l’université a pris le parti d’apporter une plus-value à l’existant », a souligné Ayewouadan Akodah, professeur agrégé de la Faculté de droit de l’Université de Lomé.
Le plan directeur de développement a connu un succès avec plusieurs défis relevés. D’abord, pour la sécurisation du site, un mur de 3500 m de longueur a été érigé, favorisant le contrôle des entrées et des sorties. On remarque en outre l’installation des caméras de surveillances et d’un Wifi public.
Ensuite, plusieurs bâtiments ont connu des travaux de rénovation sans oublier la construction des blocs administratifs. Les amphithéâtres 600, 20 ans et 1000 ainsi que l’auditorium du campus universitaire ont été les premiers à accueillir ces travaux de rénovation. Les tables et bancs ont été remplacés. « Administrer une université, c’est anticiper, c’est prévoir et surtout produire des résultats au service de la communauté, sans bavardage, sans pleurs et avec conviction en se disant que notre université reste et restera l’une des meilleures de notre sous-région », a expliqué prof Dodzi Kokoroko, ancien président de l’Université, par ailleurs l’artisan du changement de l’Université de Lomé.
A l’agenda des rénovations, on peut également souligner l’amélioration des logements avec la rénovation des cités d’accueil. L’Université de Lomé s’est également offerte une nouvelle direction. Un imposant bâtiment construit au nord de l’institution qui symbolise à lui seule les ambitions des autorités togolaises pour l’enseignement supérieur.
Il y a quelques années, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a souligné dans une intervention que de « nouvelles finalités, plus conformes aux exigences de l’heure » doivent être assignées à l’enseignement supérieur de son pays ». « Il faut assigner à notre enseignement supérieur de nouvelles finalités, plus conformes aux exigences de l’heure, telles qu’elles nous sont imposées par l’environnement globalisé où l’économie du savoir est désormais au cœur de tous les enjeux géostratégiques », a-t-il déclaré.
Créée à Lomé en septembre 1970, l’Université du Bénin remplace l’Institut supérieur du Bénin qui fonctionnait depuis 1965. La dénomination a changé pour « Université de Lomé » suite au décret du 9 mars 2001.