Vincent Bolloré, homme d’affaires français, fait face à de nouvelles complications judiciaires dans l’affaire de corruption présumée au Togo.
Selon les informations, la cour d’appel de Paris a annulé certaines pièces de l’enquête sur l’attribution de la gestion du port de Lomé entre 2009 et 2011, mais a confirmé la mise en examen de Bolloré pour corruption d’agent public étranger.
La défense de Vincent Bolloré avait saisi la cour d’appel pour demander la nullité de l’enquête et de sa mise en examen, arguant notamment que la présomption d’innocence du milliardaire était bafouée en raison de la présence de sa tentative avortée de plaider coupable dans la procédure.
Les juges d’instruction, qui travaillent sur cette affaire depuis 2013, soupçonnent le groupe Bolloré et ses dirigeants d’avoir utilisé les services de conseil politique de sa filiale, Euro RSCG pour remporter frauduleusement la gestion du port de Lomé en faveur d’une autre filiale.
Rappelons qu’en février 2021, Vincent Bolloré avait publiquement admis les accusations portées contre lui et a accepté de payer une amende de 375 000 euros dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), qui a été négociée avec le parquet. Toutefois, la juge chargée de l’affaire a refusé de valider ce « plaider-coupable » et a jugé nécessaire la tenue d’un procès. La cour d’appel décide alors d’annuler les éléments liés à la CRPC.
La mise en examen étant confirmée, l’homme d’affaires devra comparaître devant un tribunal indépendant et impartial pour corruption.