Malgré un contexte international marqué ces dernières années par des chocs exogènes et des incertitudes entraînant un ralentissement de la croissance mondiale en 2023 et 2024 à environ 3% ainsi que la hausse de l’inflation, le Togo revendique des données macroéconomiques satisfaisantes.
En effet, selon le ministre de l’Economie et des Finances, Sani Yaya, il était attendu, sur le plan national, un taux de croissance réel de 6,6% en 2024 contre 6,4% en 2023. C’est ce qu’il avait indiqué en décembre dernier lors du vote du budget 2024 devant l’Assemblée nationale réunie en session à Lomé.
« Je voudrais saisir l’occasion pour saluer le leadership du chef de l’Etat pour l’atteinte de ses résultats encourageants. Je voudrais par ailleurs, remercier, une fois encore, tous les partenaires au développement qui soutiennent le gouvernement pour la mise en œuvre des différentes réformes et l’amélioration des conditions de vie de nos populations à travers leurs financements et appuis multiformes », a—t-il ajouté.
Mise à jour
Au début de l’année, le taux de croissance économique de 2023 avait été projeté à 6,6%, contre 5,8% enregistré en 2022. « Après neuf mois d’activité, les indicateurs de conjoncture économique indiquent une consolidation plus soutenue de l’activité dans le secteur tertiaire », déclarait le ministre Pré Simféitchéou du Conseil national du crédit (CNC) à la mi-décembre 2023.
En effet, malgré les incertitudes qui pèsent sur la situation économique mondiale et sous-régionale, certaines branches du secteur tertiaire, notamment celles dédiées au trafic portuaire de marchandises et du fret aérien, ont affiché une plus forte résilience. En revanche, l’activité du secteur primaire serait pénalisée par des conditions climatiques défavorables pour certaines zones de production vivrière.
« Cette évolution contrastée a conduit à une légère révision à la baisse du rythme de progression de l’activité économique. Ainsi, le taux de croissance économique devrait plutôt ressortir à 6,4%, soit un raffermissement de 60 points de base par rapport à la réalisation de 2022 », a-t-il expliqué.
Pour leur part, les contributions des secteurs primaire et tertiaire à la croissance économique sont désormais respectivement attendues à 0,9% et 4,1%, contre 1,2% et 4,0% initialement prévues. S’agissant de la contribution du secteur secondaire, elle demeure inchangée à 1,4%.
Inflation et taux d’endettement en baisse
Selon les autorités, cette évolution de l’activité économique s’inscrit dans un contexte de décélération du niveau général des prix à la consommation, ainsi que d’un endettement public soutenable. En effet, le taux d’inflation s’est établi en moyenne sur les neuf premiers mois de l’année à 5,7%, contre 7,5% un an plus tôt.
« La baisse du taux d’inflation fait suite principalement à une amélioration de l’offre locale de produits alimentaires, en raison d’une campagne agricole satisfaisante », ont-elles expliqué.
Quant au taux d’endettement public, il est ressorti à 66,4% à fin septembre 2023, en dessous de la norme communautaire plafond de 70%.
A croire le ministre de l’Economie et des Finances, ces résultats ont été obtenus grâce aux « réformes et des actions audacieuses » sous l’impulsion du Chef de l’Etat, lesquelles ont permis de maintenir un cadre macro-économique stable, d’assurer la résilience de l’économie, et d’améliorer le bienêtre des populations.
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