Au Togo, la croissance économique est restée robuste en 2023, avec un taux estimé à 5,4 % et devrait se ralentir légèrement en 2024 pour atteindre 5,1 % sous l’effet des efforts d’assainissement budgétaire, de la faiblesse de la demande extérieure et de l’incertitude régionale. C’est ce que relève la Banque mondiale dans une mise à jour effectuée le 3 avril 2023 sur son site.
« La pauvreté devrait diminuer progressivement en 2024 et 2025 et de manière plus substantielle en 2026, pour atteindre 36,1 %, contre 42,4 % en 2023. Les risques d’instabilité régionale, de turbulences financières et de chocs climatiques plus fréquents appellent à des réformes visant à accélérer la croissance, la résilience et la réduction de l’endettement publique », poursuit la même source.
Selon l’institution, une forte augmentation des dépenses publiques a permis de stabiliser la croissance face aux derniers chocs liés à la pandémie de COVID-19, aux retombées économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et à l’instabilité régionale. Cependant, les populations vulnérables ont été affectées par l’augmentation du coût de la vie, les problèmes liés à l’accès à l’eau et à l’électricité, et la forte réduction de l’espace budgétaire.
D’importants besoins de financement dans un contexte de resserrement des conditions d’emprunt ont encouragé les autorités à entamer des mesures d’assainissement pour ramener le déficit à 3 % du PIB d’ici 2025, tout en mettant en œuvre un programme d’urgence pour faire face aux risques croissants de fragilité dans la région des Savanes au Nord.
Au niveau sectoriel, poursuit la Banque mondiale, l’activité industrielle a montré des signes de reprise en 2023 après un début d’année faible, avec des contributions positives des secteurs de l’extraction, de l’électricité et de l’industrie manufacturière. En ce qui concerne l’agriculture, les conditions météorologiques ont été propices à une bonne récolte pour la saison 2023-2024.
Quid de l’Afrique subsaharienne
La pauvreté devrait diminuer progressivement en 2024 et 2025 et de manière plus substantielle en 2026, pour atteindre 36,1 %, contre 42,4 % en 2023. Les risques d’instabilité régionale, de turbulences financières et de chocs climatiques plus fréquents appellent à des réformes visant à accélérer la croissance, la résilience et la réduction de l’endettement publique.
Dans un rapport publié le 3 avril dernier, la Banque mondiale indique que la croissance en Afrique subsaharienne reste faible, tirée vers le bas par l’incertitude de l’économie mondiale, la sous-performance des plus grandes économies du continent, une inflation élevée et une forte décélération de la croissance de l’investissement.
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