Le président Faure Gnassingbé ne tarit pas d’engagement dans la lutte contre le terrorisme au Togo, et même dans la sous-région ouest-africaine et Afrique. Il a, à cet effet, pris part, le 22 avril 2024 à Abuja (Nigeria), aux travaux de la première réunion de haut niveau consacrée à la lutte contre le terrorisme en Afrique.
Selon le chef de l’Etat togolais, « cette importante rencontre » traduit « notre détermination à adopter des stratégies efficaces et durables pour vaincre ce fléau qui fragilise nos économies et le développement social de nos pays ».
Axée sur le thème « Renforcement de la coopération et des institutions régionales pour répondre à la menace évolutive du terrorisme en Afrique », la réunion a permis aux dirigeants du continent d’examiner la situation socio-sécuritaire dans les différentes régions du continent, et d’identifier les défis et enjeux liés au terrorisme ainsi que les mécanismes innovants à adopter collectivement pour venir à bout de ce fléau qui remet en cause la pérennité des États.
« Face aux menaces sécuritaires qui sévissent dans la sous-région ouest africaine, au Sahel et dans d’autres régions, nous devons insister sur la coopération interétatique avec une synergie d’action entre les forces de défense et de sécurité ainsi qu’un déploiement des institutions efficientes dans un contexte de réorganisation des équilibres mondiaux », a déclaré le président togolais sur le réseau social X, l’ex-Twitter.
Au cours de cette rencontre, Faure Gnassingbé a justement insisté sur la nécessité de faciliter le financement international des actions de lutte et de renforcer la coopération militaire entre les États ayant des contextes spécifiques.
Une « organisation réformée »
« Le terrorisme menace la substance même de nos États. C’est pourquoi au fond, vaincre le terrorisme est notre seule option. Ma conviction de vaincre le terrorisme dans la sous-région ne peut s’entendre sans une coopération inter-étatique efficace. Et nous devons être à même de remporter les victoires militaires dans un contexte de menaces protéiformes et de conflit asymétrique », a-t-il précisé.
Selon le président togolais qui ne néglige pas « l’impact des initiatives prises pour rallier nos populations au maintien de l’État de droit et leur assurer des conditions de vie améliorées », « c’est par une organisation réformée, que nous pouvons vaincre le terrorisme. Cette nouvelle organisation de la coopération militaire que j’appelle de mes vœux, doit impérativement, prendre en compte le contexte mondial ».
Quid au niveau local
Au plan national, plusieurs actions sont menées pour mettre le pays à l’abri. Des actions contenues aussi bien militaires que sociales avec notamment l’opération « Koundjouaré » et le Programme d’urgence pour la région des Savanes (PURS) pour renforcer la résilience des populations.
Aussi, au travers d’une loi de programmation militaire, le Togo a-t-il décidé de consacrer 722 milliards de Francs CFA au renforcement des équipements de ses forces armées. Les effectifs passeront de 17 773 hommes fin 2020 à 22 020 en 2025. L’armée de terre, composée de plusieurs unités spécifiques, se verra dotée d’équipements supplémentaires avec 15 chars de combat légers, 25 véhicules blindés de transport des troupes, 127 véhicules tactiques légers, 7 porte-engins, 4 véhicules légers de commandement, 19 véhicules légers de reconnaissance et de liaison, 20 embarquements motorisés et 59 véhicules de transport logistique.