Une réunion du Comité Communautaire de Règlementation technique de la CEDEAO (ECOREG) s’est ouverte, lundi 4 septembre 2023 dans la capitale togolaise.
Durant trois jours, une trentaine de participants constitués des représentants des Commissions de la CEDEAO et de l’UEMOA, de l’Union européenne, de représentants de l’ONUDI en Côte d’Ivoire; des membres de l’ECOCONF, des représentants des organisations du secteur privé (FEWACCI et FOPAO), des associations de protection des droits des consommateurs et de la cellule technique de coordination régionale du WACQIP, vont examiner et valider la liste des 14 règlements techniques relatifs aux quatre chaînes de valeur régionales de la CEDEAO, notamment la mangue, le manioc, le textile et les technologies de l’information et de la communication.
Cette rencontre répond à un besoin crucial pour la mise en œuvre de la politique qualité de l’Afrique de l’Ouest et pour le développement de ses chaînes de valeur régionales.
Pour les experts, les quatorze projets de règlements techniques une foie validés, contribueront à réduire les obstacles techniques au commerce, d’instaurer les bonnes pratiques réglementaires, et de protéger les populations et l’environnement de la région ouest-africaine.
« La CEDEAO est avant tout une communauté d’intégration économique, et aujourd’hui, nous constatons qu’il y a des barrières techniques au commerce entre les États de la CEDEAO. Cela concerne notamment la libre circulation des biens et des services au niveau de nos frontières, car chaque pays a ses normes qu’il faut maintenant harmoniser ensemble », explique le Directeur de l’industrie de la CEDEAO, Lassané Kaboré.
L’harmonisation des normes prendra en compte les procédés ou les méthodes de production, ainsi que les caractéristiques spécifiques d’un produit, telles que sa taille, sa forme, sa conception, ses fonctions et propriétés d’emploi, ou la manière dont il est étiqueté ou emballé.
Cette démarche vise d’après les experts à éviter les dérives sur le marché et à garantir la protection des consommateurs et de l’environnement.
En ouvrant les travaux, le représentant du ministre chargé du commerce, de l’industrie et de la consommation locale, Laré Arzouma Botre, a souligné que dans la plupart des États membres de la CEDEAO, les activités de normalisation, de métrologie, d’accréditation et d’évaluation de la conformité sont encore à l’état embryonnaire. Pour lui, les assises de Lomé, sont nécessaires pour trouver ensemble les solutions appropriées.
Notons que la rencontre de Lomé s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Compétitivité de l’Afrique de l’Ouest (WACOMP). Un programme exécuté avec le soutien de l’ONUDI et financé par l’UE.