Suite à l’échec des différentes médiations engagées, l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a pris une position ferme pour exiger la libération immédiate du président Mohamed Bazoum, renversé par un coup d’Etat militaire ainsi que le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
Lors du sommet extraordinaire convoqué à Abuja ce dimanche 30 juillet 2023, l’UEMOA a annoncé une série de sanctions en réponse à la situation.
Parmi les mesures annoncées, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les États membres et le Niger, ainsi que l’interdiction de survol de l’espace aérien nigérien pour tout aéronef en provenance ou à destination des pays de l’UEMOA.
Des sanctions commerciales et financières sont également annoncées dont le gel des avoirs financiers et monétaires du gouvernement nigérien auprès de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et des banques commerciales des pays de l’UEMOA.
Par ailleurs, les avoirs des entreprises publiques seront gelés, les opérations bancaires suspendues, et toutes les aides et transactions financières en direction du Niger seront suspendues par les institutions de financement de l’UEMOA, notamment la Banque ouest-africaine de développement (BOAD). De plus, les auteurs du coup d’État et leurs affiliés seront interdits de voyager dans l’espace UEMOA, et leurs avoirs seront confisqués.
L’UEMOA rappelle que le Président Mohamed Bazoum est le seul et légitime dirigeant du Niger.
« Le seul et unique chef d’État du Niger est le président Mohamed Bazoum. En conséquence, seuls les actes officiels émanant de lui et de ses représentants sont reconnus par l’UEMOA ».