Le Conseil national du crédit (CNC) a tenu, le 6 octobre 2022, sa troisième réunion ordinaire au titre de l’année 2022. Présidée par le ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, la rencontre a porté essentiellement sur l’examen de l’évolution de la situation économique, monétaire et du système bancaire et financier au 30 juin 2022.
Se prononçant sur la situation économique du pays, le conseil relève une résilience malgré les diverses contraintes au plan mondial.
« Les données disponibles indiquent que, malgré les risques qui pèsent sur la conjoncture économique mondiale, l’économie nationale demeure résiliente, en liaison avec les différentes mesures de politiques économiques prises par le gouvernement », a indiqué le ministre Sani Yaya, président du CNC.
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Pour l’autorité, le taux de croissance économique devrait se situer à 5,9% pour l’année 2022, après 5,5% en 2021, sous l’impulsion de tous les secteurs d’activité, en particulier le secteur tertiaire.
En ce qui concerne la dette publique, le CNC informe qu’elle reste maîtrisée à 61% du produit intérieur brut (PIB) à fin juin 2022, contre 62% au 31 décembre 2021, en dessous de la norme communautaire plafond de 70%.
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D’après le ministre Sani Yaya, la principale préoccupation actuelle qui n’épargne aucun pays est la persistance des tensions inflationnistes.
« La hausse du niveau général des prix, amorcée depuis 2021, a été accentuée par le conflit russo-ukrainien et les tensions géopolitiques, avec leurs conséquences sur les prix des denrées alimentaires et des produits énergétiques. Dans la plupart des pays, y compris ceux développés, les taux d’inflation atteignent des niveaux élevés. Certains pays ont enregistré des taux à deux chiffres. Fort heureusement, avec les mesures prises par le gouvernement, le rythme d’évolution du niveau général des prix décélère sur le plan national, après le pic atteint au mois de mars 2022 », a-t-il souligné.
Le ministre a par ailleurs fait savoir que, sur les huit premiers mois de l’année 2022, le taux d’inflation moyen est ressorti à 7,5%, après 7,8% à fin juin 2022 et 8,2% au 31 mars 2021.
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« Toutefois, quoiqu’en décélération, le taux d’inflation reste élevé, ce qui dégrade le pouvoir d’achat des ménages, réduit les marges bénéficiaires des entreprises et pourrait ralentir l’élan de la reprise économique post-Covid-19 », a-t-il précisé tout en revenant sur la batterie de mesures prises le 16 septembre dernier par le chef de l’Etat, pour, dit-il, renforcer celles qui ont été déjà initiées, en vue d’atténuer les effets négatifs de cette flambée des prix sur la population.
Ces mesures, selon Sani Yaya, permettent entre autres : de redonner du pouvoir d’achat aux ménages, en particulier les couches les plus vulnérables, et de préserver le tissu productif, surtout le secteur primaire ».
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Par ailleurs, l’argentier togolais a fait savoir que le taux brut de dégradation du portefeuille de crédit des banques est passé de 17% au 30 juin 2021 à 10% à fin juin 2022. Une « évolution encourageante », a-t-il commenté.