Malgré les tensions géopolitiques qui secouent l’Afrique de l’Ouest, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) choisit de préserver ses partenariats financiers avec les pays de l’Alliance des États du Sahel, privilégiant la stabilité économique aux considérations politiques.
Les démarches entamées par trois pays sahéliens à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger pour quitter la CEDEAO ne semble pas inquiéter la Banque de développement communautaire qui souhaite préserver ses partenariats avec eux, d’autant plus qu’ils continuent à rembourser leurs dettes.
C’est la position partagée au public par Dr. George Agyekum Donkor, président de la BIDC, en marge de la 89e session ordinaire du Conseil d’administration de la Banque, qui s’est tenue le mardi 1er octobre 2024 à Lomé, au siège de l’institution.
« En ce qui concerne les pays membres de l’Alliance pour le Sahel, tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, la Banque maintient des relations commerciales solides avec eux, malgré les tensions politiques », a affirmé M. Donkor. « Le Burkina Faso, par exemple, est à jour dans ses obligations de remboursement de prêts, et le Niger a également commencé à rembourser ses dettes », a indiqué le patron de la banque.
« Même si ces pays décident de quitter la CEDEAO, cela ne devrait pas affecter leurs obligations de remboursement, car la Banque reste une institution financière et non politique », a précisé le président de la BIDC.
Créée en 1999, la BIDC affichait un capital autorisé de 3,5 milliards de dollars à fin 2023, dont 70 % détenus par les actionnaires régionaux (les 15 États membres de la CEDEAO). À eux trois, les pays de l’AES représentaient 6,29 % du capital détenu par les États (comparé à 31,24 % pour le Nigeria, 15,71 % pour le Ghana et 3,43 % pour le Togo)