Depuis quelques années, le Togo est devenu très actif sur le plan diplomatique. Le pays propose régulièrement ses bons offices pour aider à résorber des crises dans plusieurs pays africains. L’option politique du président togolais, Faure Gnassingbé, a évité le pire dans nombre de pays sur le continent.
Sur le continent africain, le Togo est connu pour avoir joué un rôle déterminant dans la pacification de plusieurs pays. Une culture de la paix que les nouvelles autorités du pays ont décidé de consolider et de pérenniser dans le temps. Ainsi, elles se sont faites des messagers de la paix dans nombre de crise pour sortir des pays qui sombraient dans les crises.
Faits d’arme marquants
En juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés au Mali. Ils sont accusés pour « association de malfaiteurs, attentat et complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre et de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur et de complicité ». Ces militaires condamnés à 20 ans de prison ont été finalement graciés et libérés le 06 janvier 2023. Derrière ce dénouement se trouve le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé.
Les militaires libérés ont fait un détour à Lomé avant de rallier Abidjan. « Le Président Ouattara nous a demandé de venir remercier le Président Faure Gnassingbé pour l’action qu’il a menée pour obtenir la libération des 46 soldats [après celle des trois femmes militaires, déjà libérées en septembre 2022]. Il a fallu toute la détermination du Président de la République Togolaise durant ces six mois pour que nous puissions obtenir ce résultat aujourd’hui », a déclaré à Lomé Téné Birahima Ouattara, ministre d’État, ministre de la Défense de la Côte d’Ivoire.
Le Togo continue de jouer le rôle de médiateur entre le Mali et la Cédéao, d’une part et le Niger et l’institution régionale de l’autre pour un retour à l’ordre constitutionnel après les coups d’État que ces deux pays ont connus.
Aujourd’hui, Lomé s’affirme comme la capitale de la paix, du dialogue, de la médiation. Les 21 et 22 octobre 2023, Lomé a abrité un Forum pour la paix et la sécurité. Le but de la rencontre était de promouvoir le dialogue avec les différents régimes au pouvoir sur le continent, en particulier au Sahel.
« Un savant équilibre entre l’audace, la sagesse, la responsabilité et la prudence »
Pour le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, Robert Dussey « le Togo a la chance d’avoir à sa tête un homme dont la clarté de la vision qu’il a définie pour la politique extérieure permet à notre pays d’atteindre, aujourd’hui, ce rayonnement international dont vous parlez. Cette vision de Son Excellence, Faure Essozimna Gnassingbé, repose sur un savant équilibre entre l’audace, la sagesse, la responsabilité et la prudence ». « La responsabilité oblige à nous impliquer dans la résolution des crises dans notre espace géographique immédiat », a-t-il souligné dans un entretien accordé aux médias locaux en début d’année.
Selon le Chef de la diplomatie togolaise, « en 2023, le Togo a renforcé son engagement pour la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde et a œuvré pour l’avènement d’une Afrique émancipée capable de régler ses propres problèmes et qui participe à la gouvernance mondiale ».
C’est dans ce contexte que le pays se prépare à organiser 9e Congrès panafricain du 29 octobre au 02 novembre 2024, sur le thème « Renouveau du panafricanisme et rôle de l’Afrique dans la réforme des institutions multilatérales : mobiliser les ressources et se réinventer pour agir ». « Ce sera l’occasion pour les Africains vivant sur le continent et hors de celui-ci, la diaspora et les afrodescendants notamment, de s’interroger sur la question de leur devenir humain, politique, culturel, social et sociétal, dans un monde de plus en plus instable, en panne de responsabilité collective et de gouvernance concertée. Nous devons prendre très au sérieux la réflexion sur comment inventer une forme d’association humaine, une organisation politique et de nouvelles visions afin de définir ce que nous voulons pour nous-mêmes », a indiqué Robert Dussey.