Le 16 novembre, marquant le dernier jour du Sommet de l’industrie financière africaine (AFIS 2023), le ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, a présidé un forum dédié à la titrisation en zone UEMOA et en Afrique.
Parmi les personnalités éminentes présentes figuraient Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières, commune aux 8 pays de l’UEMOA), Serge Ekué, président de la BOAD (Banque Ouest-Africaine de Développement), Sergio Pimenta, Vice-président pour l’Afrique de la SFI (Société Financière Internationale), et Aliou Maïga.
Le débat a principalement porté sur la promotion de la titrisation en tant qu’instrument de financement alternatif et complémentaire de l’économie. Lors de son intervention principale, le ministre a souligné l’importance cruciale de la titrisation pour soutenir les économies du continent, qu’il s’agisse d’entreprises, d’institutions financières ou de projets structurants des États.
Il a rappelé que le Togo, en tant que pionnier dans la sous-région, avait réalisé sa première opération de titrisation en 2016 pour un montant de 150 milliards FCFA sur une période de 10 ans, rejoignant ainsi la Côte d’Ivoire et le Sénégal dans cette démarche. À ce jour, le potentiel du marché continental est estimé à environ 15 000 milliards FCFA.
Une opération récente notable a été menée par Orabank-Togo, qui a réussi une titrisation de créances de 25 milliards FCFA, marquant une première pour une institution bancaire du pays.
Rappelons que la titrisation offre aux institutions financières, aux entreprises et aux États la possibilité de mobiliser des capitaux en transformant leurs actifs peu liquides, tels que des prêts hypothécaires, des créances commerciales ou des actifs immobiliers, en titres négociables sur les marchés financiers.