Il ne fait l’ombre d’aucun doute que les travaux de la nouvelle aérogare de l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema de Lomé constituent l’un des plus grands chantiers réalisés par le gouvernement togolais ces dernières années. Et si l’objectif affiché aux premières heures était de faire de la plateforme un hub régional, il semble atteint, Lomé étant devenue presque incontournable dans le secteur aéroportuaire dans toute la région.
Le gouvernement togolais poursuit les efforts pour faire de Lomé, un hub majeur du transport aérien en Afrique de l’ouest. Il ambitionne d’augmenter le nombre de passagers accueillis chaque année à Lomé, de 900 000 (avant la pandémie de Covid-19) à 1,5 million à l’horizon 2025.
Les dernières statistiques publiées par la Direction générale du budget et des finances (DGBF) dans son rapport d’exécution du budget de l’Etat, de janvier à juin 2023, notent qu’il y a eu une augmentation considérable du trafic. Cette hausse se chiffre, sur le premier semestre de l’année 2023, à 632.083 passagers, contre 472.166 sur la même période l’année dernière. Une progression donc, de 25,3% par rapport à l’année dernière et de 126% par rapport à 2021.
Quant au fret et au mouvement d’aéronefs, ils sont en hausse, respectivement de 1,2% et 10,1 au premier semestre 2023.
Asky, fer de lance
Si les objectifs du gouvernement de faire de Lomé un hub régional sont en train d’être atteints, c’est aussi parce que la compagnie de transport Asky a choisi le Togo pour y installer sa flotte. Pour le gouvernement, il était donc temps d’accompagner encore plus la politique d’expansion d’Asky en s’associant officiellement avec elle comme actionnaire.
C’est ainsi que l’État togolais a officialisé, le 21 août 2023, sa prise de participation au capital social de la jeune compagnie. Une une double signature, celle du ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya et celle du président du conseil d’administration et fondateur de la compagnie aérienne, Gervais Koffi Djondo, pour faire entrer le Togo dans la compagnie dont il abrite déjà le siège.
« Je salue, avec admiration, la vision audacieuse du Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, de faire du Togo un hub logistique régional destiné à être la principale porte d’entrée en Afrique de l’ouest. Dans cette perspective, des progrès considérables ont été réalisés dans le développement des infrastructures, notamment le Port Autonome de Lomé et l’Aéroport International Gnassingbé Eyadema », a rappelé le ministre à la signature.
Au total, le gouvernement togolais a acheté 600 000 actions à six milliards de francs CFA pour une prise de participation de 14,39 %.
Niamtougou entre en jeu
Toujours dans l’optique de faire du Togo le hub aéroportuaire le plus important, des travaux de réhabilitation de l’Aéroport International de Niamtougou avaient récemment été lancés, grâce à un investissement de 2,2 milliards Fcfa.
Les travaux ont permis de rallongement la piste de la plateforme d’une longueur de 2.500 mètres à 3.000 mètres, à clôturer le périmètre et à sécuriser l’aérogare.
La fin des travaux d’extension du site permettra également au second aéroport du Togo de se conformer aux normes internationales et de servir de base d’exportation de plusieurs produits de rente tels que la mangue et la tomate, cultivés dans la localité. Elle contribuera également à booster le tourisme dans le pays, grâce au trafic de passagers qu’aura suscité la plateforme.