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Le Togo distingué pour son système juridique qui est « le plus favorable aux femmes en Afrique »

Le Togo se distingue parmi les économies d’Afrique subsaharienne en adoptant des lois qui donnent aux femmes environ 77 % des droits disponibles pour les hommes, plus que tout autre pays du continent. C’est que renseigne la Banque mondiale dans son dernier classement du rapport “Women, Business and the Law 2024” publié en mars dernier.

Il s’agit, en effet, d’un document qui étudie, chaque année, les lois qui affectent l’opportunité économique des femmes dans 190 économies dans le monde, en évaluant leurs interactions avec la loi tout au long de leur vie et de leur carrière. Ce, avec un indice WBL 1.0 qui attribue un score de 97,5 au Togo, traduisant un bond de 15,6 points comparativement à une année plus tôt.

« Cette belle performance reflète les avancées significatives du pays en matière d’égalité des sexes dans plusieurs domaines clés et confirme une fois encore le statut de réformateur du Togo », a souligné la ministre Secrétaire générale de la présidence, Sandra Johnson, le 8 mars 2024, lors du lancement du rapport organisé à Lomé en présence du vice-président de la Banque mondiale, Ousmane Diagana.

En tenant compte de son indice WBL 2.0, qui présente une nouvelle approche pour mesurer l’écart de mise en œuvre entre les lois et la pratique, le Togo affiche un score de 77,5, qui reste tout de même l’un des meilleurs d’Afrique et du monde.

L’évaluation de la Banque mondiale est axée sur les lois égalitaires en vigueur, les cadres favorisant la mise en œuvre de ces législations, ainsi que l’opinion d’experts, ceci à travers dix indicateurs que sont la sécurité, la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, la garde des enfants, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite.

Cependant, le rapport souligne que le Togo, bien qu’il arrive en tête du classement en Afrique subsaharienne avec des lois qui confèrent aux femmes environ 77 % des droits reconnus aux hommes, a mis en place seulement 27 % des systèmes nécessaires à leur mise en œuvre complète, soit un taux correspondant à la moyenne du continent.

A noter que le Togo a notamment implémenté des réformes en matière de paternité, de mariage, d’entrepreneuriat et d’accès aux actifs. Ainsi, en 2023, le pays fait partie des sept dans le monde à avoir introduit des réformes élargissant le congé de maternité et de paternité ou interdisant le licenciement d’une femme enceinte sur le lieu de travail.

« Les réformes piétinent »

Globalement, le rapport publié par le groupe de la Banque mondiale indique que les inégalités entre les femmes et les hommes dans le monde du travail sont bien plus importantes qu’on ne le pensait jusqu’ici. En tenant compte des disparités juridiques ayant trait aux violences et à la garde des enfants, les femmes bénéficient seulement des deux tiers des droits accordés aux hommes. Aucun pays du monde ne garantit l’égalité des chances pour les femmes, pas même les économies les plus riches, révèle aussi le rapport.

« Les femmes ont le pouvoir de booster une économie mondiale en berne, mais, aux quatre coins du globe, des lois et des pratiques discriminatoires les empêchent de travailler ou de créer des entreprises au même titre que les hommes, souligne Indermit Gill, économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale et premier vice-président pour l’Économie du développement. La résorption de ces inégalités pourrait augmenter le PIB mondial de plus de 20 % et doubler le taux de croissance mondial au cours de la prochaine décennie. Mais les réformes piétinent et le rapport Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2024 décrit comment les gouvernements peuvent accélérer les progrès vers l’égalité des sexes dans le monde du travail et dans la loi. »

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